Sans être transcendant, San
Antonio s'est imposé à Cleveland (75-72) et mène désormais trois
victoires à zéro. Le titre NBA est tout proche. Malgré le rendement
très moyen de ses stars, la franchise texane a maîtrisé des Cavaliers
qui peuvent avoir d'énormes regrets.Le
coup de balai est proche. Et les Cavaliers ne peuvent s'en prendre qu'à
eux mêmes. Surclassés dans le Texas lors des deux premières manches des
Finales NBA 2007, les joueurs de Mike Brown ont cette fois perdu pied
face à des Spurs qui ont longtemps semblé à leur portée (75-72).
Pénalisé par les prestations en demi-teinte de la triplette
Duncan-Parker-Ginobili qui n'a inscrit que 34 points en cumulé (contre
78 lors de la rencontre précédente), San Antonio a cependant puni les
jeunes Cavs pour la troisième fois de rang. Forts d'un banc plus
profond que celui de Cleveland, les bientôt quadruples champions NBA
ont pu compter sur une doublette inattendue composée de Bruce Bowen (13
points avec un 4/5 derrière les 7,23m) et Brent Barry (9 unités au
compteur et 3/4 à trois points).En face, LeBron James (25
points, 8 rebonds, 7 passes) et sa bande ont eu mille fois l'occasion
de remporter ce match mais le déchet, notamment à trois points où les
joueurs de l'Ohio ont réalisé une véritable gabegie (3/19), a condamné
Cleveland à venir mourir à trois longueurs de San Antonio avec une
dernière possession conclue par une tentative à huit bons mètres
manquée par LBJ et sur laquelle il y avait une grosse faute de Bruce
Bowen oubliée par l'arbitre. Le trophée Larry O'Brien devrait donc
retourner à San Antonio, offrant ainsi à Tony Parker sa troisième bague
en six ans de carrière US. Le Français reste également en pole position
pour remporter le titre honorifique de MVP des Finales. S'il a réalisé
un match de moyenne facture avec 17 points (dont trois ultra-importants
en fin de partie), le meneur de jeu des Spurs n'a pas été surclassé par
Tim Duncan (14 points, 9 rebonds) et pourrait donc inscrire son nom aux
côtés des plus grands de l'histoire de la Ligue. Mais on n'en est pas
encore là. Le travail n'est pas tout à fait terminé. Il le sera sans
doute jeudi si Cleveland ne parvient pas à lâcher les chevaux.Après
deux premières manches sans véritable relief ni suspense tant les Spurs
se sont montrés supérieurs à des Cavaliers timorés et dépassés par
l'ampleur de l'événement, le match 3, premier de la série à Cleveland,
a pourtant semblé sonner le réveil des hommes de Mike Brown. Sans doute
l'effet Quicken Loans Arena qui a fait monter le mercure de dix bons
degrés et poussé ses favoris à sortir les crocs. Sous les panneaux
notamment où les intérieurs des Cavs font la loi dès l'entame du match.
Ilgauskas, Gooden et Varejao se régalent au rebond offensif tandis que
Tim Duncan, auteur des six premiers points des Spurs, et Bruce Bowen
(3/3 à trois points lors des deux quart-temps initiaux) tiennent la
baraque texane.
La maîtrise de San AntonioSans
être exceptionnels, malgré un Tony Parker et un Manu Ginobili effacés
(0 point à eux deux lors des douze premières minutes), les Spurs
suivent le rythme imposé par les champions de la Conférence Est. Et
lorsque Damon Jones offre sept points d'avance aux siens au début du
deuxième quart-temps (26-19), les Texans savent réagir. Même lorsque
Tim Duncan est obligé de rejoindre le banc pour trois fautes, San
Antonio reste au contact. Finley, Horry et Parker (auteur de 8 points
lors des sept dernières minutes de la première mi-temps), tout le monde
met la main à la patte. Et les triples champions NBA rentrent aux
vestiaires forts d'un 10-0 qui leur permet de compter deux points
d'avance à la pause (38-40).
Et
LeBron James dans tout cela ? L'Elu fait son match (9 points, 4
rebonds, 4 passes à la mi-temps) mais n'a pas l'influence que son
statut de successeur annoncé de Sa Majesté Michael Jordan lui confère.
En vue lors des deux manches disputées à San Antonio, Daniel Gibson est
en-dedans. Titularisé en lieu et place de Larry Hughes, blessé, le
rookie passe à côté (2 points à 1/10). Et Zydrunas Ilgauskas (12
points, 18 rebonds) continue de porter la franchise de l'Ohio sur ses
larges épaules.Dans une deuxième mi-temps où le diamètre des
paniers semble équivalent à celui d'une orange tant les tirs ouverts
viennent heurter les arceaux, San Antonio reste sur ses positions et
parvient même à repousser Cleveland à dix longueurs au début du dernier
quart-temps (50-60). Les Cavs sont obligés de courir derrière des Spurs
maîtres de leur destin malgré certaines défaillances individuelles
(Ginobili). Les tombeurs de Detroit en finale de Conférence reviendront
à deux longueurs des Texans à moins de deux minutes de la fin mais
seront renvoyés à leurs chères études par un assassin au sang-froid
nommé TP, auteur d'un tir primé bienvenu (67-72). On l'a vu, Cleveland
et LeBron James auront aussi une balle de prolongation. Vendangée. A
l'image de cette série.
CLEVELAND - SAN ANTONIO : 72-75 (18-16, 20-24, 12-15, 22-20)San Antonio mène la série 3 à 0
CLEVELAND CAVALIERS :29 paniers (dont 3 sur 19 à trois points) sur 79 tirs (36%) - 11 LF sur
15 tentés - 48 rebonds (Ilgauskas 18) - 19 passes décisives (James 7) -
12 balles perdues - 17 fautes personnelles
Z.Ilgauskas (CLE) = 12 pts, 18 rbds
D.Gooden (CLE) = 13 pts, 12 rbds
L.James (CLE) = 25 pts, 8 rbds, 7 pds
A.Pavlovic (CLE) = 13 pts, 3 pds
D. Gibson (CLE) = 2 pts, 3 rbds, 1 pdSAN ANTONIO SPURS :28 paniers (dont 10 sur 19 à trois points) sur 68 tirs (41%) - 9 LF sur
16 tentés - 41 rebonds (Duncan et Bowen 9) - 15 passes décisives
(Ginobili 5) - 14 balles perdues - 15 fautes personnelles
T.Duncan (SA) = 14 pts, 9 rbds, 3 pds
B.Bowen (SA) = 13 pts, 9 rbds, 1 pd
T.Parker (SA) = 17 pts, 5 rbds, 3 pds
M.Ginobili (SA) = 3 pts, 4 rbds, 5 pds
B.Barry (SA) = 9 pts, 2 rbds